Un évènement historique :
le sacre d’un évêque orthodoxe occidental.
Résumé :
Gorze, le 17 décembre 2006 – Les orthodoxes de rite occidental
se sont réunis dans l’Est de la France, à Gorze en Moselle,
le 17 décembre, autour de quatre évêques orthodoxes occidentaux
pour sacrer le Père Michel Mendez, jusqu’alors abbé du
monastère orthodoxe St Michel de Bois-Aubry en Touraine, évêque
de l’Eglise orthodoxe des Gaules sous le nom de Grégoire. Suivant
la Tradition des premiers siècles dans notre pays, le Père Michel
Mendez a été élu démocratiquement par l’assemblée
générale de l’Eglise orthodoxe des Gaules et sacré
ensuite par ses pairs les évêques des Eglises orthodoxes occidentales
(Mgr Vigile et Mgr Martin, de l'Eglise orthodoxe Française, Mgr Maël
et Mgr Marc, de l'Eglise orthodoxe Celtique).
Cette Eglise si ancienne par son histoire et si jeune dans sa résurgence
est composée de petites communautés paroissiales en France et
en Belgique et propose aux occidentaux qui le souhaitent de vivre la foi chrétienne
dans la fidélité aux sources du Christianisme, celles des Apôtres,
des Pères du désert et de la mystique orthodoxe, sans oublier
pour autant que nous vivons au 21e siècle.
Réunissant foi orthodoxe et culture occidentale, Tradition et modernité,
cette Eglise locale propose des voies nouvelles pour vivre le message toujours
actuel du Christ dans ce monde en quête d’amour et de profondeur,
d’unité et de diversité, partageant la vision originelle
du christianisme sur le monde et sur l’homme pour répondre aux
grands défis de notre civilisation post-moderne.
En détail…
Pendant plus de dix siècles, l’Occident chrétien a été
fondamentalement en communion de foi avec l’Orient chrétien malgré
les incidents et les brouilles passagères qu’on connaît
dans toutes les « familles ». Puis ce fut une longue séparation
(8 s.) qui devint une grande ignorance réciproque.
L’émigration russe du début du 20e siècle rappela
l’existence de l’Orthodoxie, c’est-à-dire d’un
christianisme proche des origines, à l’Occident. Il rencontra
aussi l’aspiration de certains occidentaux à retrouver cette
Eglise du 1er millénaire, cette Eglise indivise, dans sa foi vivante
et expérimentale, dans les splendeurs de sa liturgie occidentale et
dans sa capacité de liberté en Dieu, débarrassée
des rajouts et sédimentations que les siècles et l’esprit
rationalisant avaient déposés pendant le dernier millénaire.
Cette rencontre produisit la résurgence de l’Orthodoxie occidentale.
Depuis 70 ans des hommes et des femmes ont essayé de restaurer, malgré
de multiples difficultés, cette Eglise de nos Pères dans notre
Europe déchristianisée et sécularisée : une Eglise
qui professe la foi et l’enthousiasme des origines, qui célèbre
l’ancienne liturgie des Gaules, celle que le génie de notre culture
multiple (grecque, latine, gauloise, mérovingienne…) enfanta
avant que ne soit imposée l’uniformisation ecclésiale
par le pape de Rome.
Les descendants d’immigrés de Russie, de Grèce ou des
Balkans et leur clergé ont eu et ont toujours bien des difficultés
pour comprendre qu’on puisse confesser la foi orthodoxe et être
occidental. Ils confondent souvent la foi et la culture et veulent imposer
l’une avec l’autre. La hiérarchie catholique romaine, de
son côté, ne voit pas toujours d’un bon œil ces communautés chrétiennes à la fois très
anciennes et pourtant toute nouvelles : leur seule présence semble
contester les discours « religieusement corrects ». Les orthodoxes
occidentaux ont ainsi pris conscience avec le temps qu’ils ne peuvent
attendre d’aides de personnes sinon de Dieu et d’eux-mêmes.
Aussi ont-ils décidé de se réunir maintenant en communion
des Eglises orthodoxes occidentales, ne dépendant plus hiérarchiquement
des Eglises orthodoxes orientales, tout en les reconnaissant comme des Eglises-sœurs
dans la foi et en gardant la main tendue vers elles.
Partageant la même foi mais délaissant le caractère souvent
autoritaire et conservateur des structures d’Eglises telles que nous
les connaissons, ils veulent établir entre eux des rapports d’amour
et de respect, de collaboration et de solidarité. Dans ce cadre nouveau
ils se sont réunis dans l’Est de la France, à Gorze en
Moselle, le 17 décembre, autour de quatre évêques orthodoxes
occidentaux pour sacrer le Père Michel Mendez, jusqu’alors abbé
du monastère orthodoxe St Michel de Bois-Aubry en Touraine, évêque
de l’Eglise orthodoxe des Gaules sous le nom de Grégoire.
Cette Eglise si ancienne par son histoire et si jeune dans sa résurgence
est composée de petites communautés paroissiales en France et
en Belgique et propose aux occidentaux qui le souhaitent de vivre la foi chrétienne
dans la fidélité aux sources du Christianisme, celles des Apôtres,
des Pères du désert, de la mystique orthodoxe, sans oublier
que nous vivons au 21e siècle. Réunissant foi orthodoxe et culture
occidentale, Tradition et modernité, cette Eglise locale propose des
voies nouvelles pour vivre le message toujours actuel du Christ dans ce monde
en quête d’amour et de profondeur, d’unité et de
diversité, partageant la vision originelle du christianisme sur le
monde et sur l’homme pour répondre aux grands défis de
notre civilisation post-moderne.