Lettre
pastorale pour l'Avent 2007
Le 12 novembre 2007
Filles
et fils bien aimés,
Nous voici une fois encore dans ce temps plein de grâces de la préparation
de Noël. L'avent est un temps où la ferveur spirituelle doit
redoubler ; c'est le temps où les serviteurs préparent la
maison de leur Maître, son retour est imminent et tous se hâtent
dans l'allégresse de remettre en ordre sa demeure.
Parmi les pratiques et les usages traditionnels du temps de l'avent, il
en est un sur lequel beaucoup d'entre vous semblent hésiter. Je
veux parler du jeûne.
Nos Pères de la première Eglise des Gaules ont appelé
l'avent «jeûne de la Saint Martin». Le temps de l'avent
commence en effet le lendemain de la fête du grand évêque
de Tours - le 12 novembre donc.
Le
jeûne est une pratique ascétique dont la nécessité
et le bienfait spirituel ne sont plus à démontrer ; le jeûne
traditionnel du temps de l'avent, d'après les conciles des Gaules
du VIe siècle (Tours 563, Macon 581) se pratique ainsi : «
On jeûnera trois jours par semaine les lundi, mercredi et vendredi.
»
Ce
jeûne simple - qu'il ne faut pas confondre avec jeûne et abstinence
- consistait à cette époque à se contenter d'un seul
repas par jour que l'on prenait après None (15h).
A notre époque il semble difficile à nos contemporains,
pour divers motifs, de pratiquer ainsi. C'est pourquoi je vous propose
l'usage suivant : trois jours de jeûne par semaine - lundi, mercredi
et vendredi. Ces jours-là le repas du soir sera allégé,
fait de légumes ou d'un simple potage, accompagné ou non
de fromage. On s'abstiendra de vin ou de bière pendant ces repas-là.
L'avent n'est pas le carême. Ces deux temps liturgiques majeurs
ont chacun leur spiritualité et leurs usages propres. Si nous voulons
profiter pleinement des grâces particulières liées
à chacun d'eux, ne les confondons pas !
Que Dieu vous comble de bénédictions pendant ces 43 jours
qui nous conduisent à la joyeuse fête de Noël.
+
Grégoire
par la miséricorde de Dieu, évêque d'Arles et de l'Eglise
orthodoxe des Gaules.
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