Lettre
pastorale pour le Carême 2008
Mercredi
des cendres, 6 février 2008
Fils
et filles bien-aimés,
«
Voici le temps favorable, voici les jours du salut... ». C’est
ainsi que notre rite des Gaules chante le temps du Carême.
Oui,
c’est bien le temps salut que ces quarante de jours qui nous préparent
à la grande et lumineuse nuit de la Résurrection. C’est
dans cet esprit de joie et de ferveur que nous devons aborder ce temps
de jeûne et de recueillement. « Quand tu jeunes, parfume ta
tête… »
Lorsque
nous invitons chez nous un ami très cher nous mettons la maison
en ordre, nous préparons un bon repas, nous dressons un belle table…
Ce
jeûne de Carême est un acte d’amour envers le Christ,
non pas une « expiation morbide », ni une punition que nous
nous imposerions de manière masochiste, ce n’est pas une
liste d’interdits qu’il faudrait respecter avec des scrupules
formalistes et conventionnels: c’est l’expression d’un
retour sur nous-mêmes, pour préparer en nous l’apparition
de l’homme nouveau.
Comme
une chenille s’enferme dans son cocon pour se transformer, nous
aussi descendons au fond de nous-mêmes, regardons-nous sans complaisance
et présentons nous devant Dieu avec nos faiblesses et nos espérances
pour que sa force se réalise en nous : « Voici Je fais toutes
choses nouvelles ! »
Que
pendant cette sainte quarantaine le Seigneur fasse briller sur vous sa
lumière et qu’Il vous montre sa miséricorde.
+Grégoire
par la miséricorde de Dieu
évêque d’Arles et de l’Eglise Orthodoxe des Gaules
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