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Bois-Aubry, le 24 décembre 2010

au clergé et à tous les fidèles de l’Eglise Orthodoxe des Gaules

Filles et Fils bien-aimés,

Nous voici, une fois encore, à la veille de la fête lumineuse qui célèbre la naissance du
Sauveur.

Depuis plusieurs décennies, les impératifs économiques et commerciaux, aidés par le
matraquage publicitaire, ont dénaturé le sens de cette célébration ; elle est devenue une foire
commerciale – on parle désormais de « marchés de Noël » – au mieux, une fête de la famille et
des enfants, dans un tourbillon de psychologie sentimentale.

Et pourtant, dès l’origine, c’est pour marquer le sens véritable de cette fête que les premiers
chrétiens l’ont fixée au solstice d’hiver, manifestant ainsi l’importance cosmique de l’apparition
de Dieu dans un homme.

Oui, c’est le cosmos tout entier qui est concerné et transformé par cette naissance insolite, car
ce jour-là l’humanité a fait un pas de géant, entrainant à sa suite la création tout entière,
recevant en son sein, par Marie, le Verbe créateur.

Que ce même Verbe divin, le Christ Jésus, ouvre nos coeurs et nos esprits, qu’Il nous montre
la dignité de la nature humaine qu’Il a daigné assumer, et qu’Il nous fasse voir la beauté de la
création dont Il nous a établis les gérants et gardiens.

Joyeuse et sainte Fête !

Avec ma bénédiction apostolique. !

+ Grégoire
par la miséricorde de Dieu, évêque d'Arles et de l'Eglise orthodoxe des Gaules.