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Pensées de Saint Jean de Saint-Denis

Dieu n’est pas une mère,
il est Père,
mais
sa paternité est maternelle.

Nous sommes ivres de l’amour de Dieu pour nous. Certes, tous les autres sujets nous intéressent mais pour parler sans équivoque, sans voile, sans rien déguiser, dans la nudité de l’esprit, l’unique intérêt n’est pas notre amour pour Lui mais son amour qui à tout instant nous éblouit, nous écrase divinement, nous bouleverse dans son infinité.

Nombre de chrétiens ne réalisent pas qu’en s’engageant à suivre le Christ, ils se sont engagés à suivre le bonheur. La majorité croit que le chemin du Christ est plutôt celui de la tristesse, d’un certain courage pour supporter les épreuves, et, pour beaucoup d’entre eux, le bonheur leur semble presque une mauvaise action. Le Christ nous emporte vers Lui, le chrétien est donc un homme marchant vers le bonheur.

Tâchez de surmonter votre « moi », faites-en abstraction en répétant ces paroles saintes et infaillibles : Dieu est ma joie, que je la ressente ou ne la ressente pas.

Toutes les prières doivent conduire à la prière du silence.

Elle est parfaite lorsque le cœur prie sans paroles.

Si le Christ
n’est pas
homme total,
l’homme total
n’est pas sauvé.

Si nous sommes dirigés de façon permanente par l’amour, la joie, la paix, nous avons dépisté l’esprit.

La théologie orthodoxe nous apprend que le symbole est le signe extérieur et visible de la réalité intérieure et invisible.

Toute icône est miraculeuse,
comme le temple
elle renferme
la puissance divine.

Le premier message que l’Eglise orthodoxe doit apporter aux autres,
c’est la lutte spirituelle.
Notre vie spirituelle doit être une lutte perpétuelle intérieure.
Il est nécessaire, pour apporter la paix aux nations et aux peuples,
de se combattre soi-même du matin jusqu’au soir et du soir jusqu’au matin.
La paix intérieure est au bout de la lutte.

Ayant pensé, médité, j’ai demandé trois choses :
voir toujours la vérité,
être toujours enflammé du feu de la charité
(une grande flamme)
et à chaque minute, à tous les moments de ma vie,
parler avec Dieu, être en Dieu,
avec Lui dans tout et partout,
Le voir en parlant avec les hommes,
parler avec Lui, n’être jamais séparé de Lui,
de la belle Trinité.

Tout est propice
à la vie spirituelle,
tout dépend
de notre attitude propre.

L’espérance
est un dépassement
permanent
des désillusions,
l’attente ferme
de la réalisation
des promesses du Christ.

La foi
est une tension
entre les doutes surmontés
à chaque instant
et la confiance
dans le Christ.

Le mouvement intérieur de Dieu
est la compassion.
Lorsque ce sentiment éclôt dans l’âme d’un homme, son oreille s’ouvre à la vie divine.
La compassion est le moteur du monde nouveau,
la base de la véritable culture chrétienne.

Le Christ aime chacun d’entre nous
de telle manière
qu’il n’est pas possible
d’être jaloux d’un autre,
car son amour pour chacun
est, en vérité,
unique.

Seigneur,
comme je ne t’aime pas,
aime-Toi Toi-même
en moi !

L’unique sujet
pour nous chrétiens
c’est l’émerveillement : nous sommes ivres
de l’amour de Dieu
pour nous.

C’est la vocation de l’homme,
du monde
qui se réalise en Marie.
Nous sommes tous appelés
à engendrer Dieu en nous
et tous appelés
à parvenir à la perfection
de l’éternelle virginité,
c’est à dire de l’élément simple,
uni, non brisé.

Marie est notre guérison.
Elle est le produit et la fleur du passé,
du présent et de l’avenir.
Nous ne sommes plus avides,
car nous avons mis au monde
le Temple du Seigneur,
la Reine des Cieux,
la Perfection de la créature.
Que personne n’ose plus dire qu’il est inutile ou qu’il a « raté » sa vie !

Nous devons d’abord
nous instruire dans l’Eglise,
recevoir d’elle notre lait
par la prière, par l’enseignement, par la théologie, par la liturgie, par la tradition.

La communauté vraie est comparable à un cercle
formé par des frères se tenant par la main,
portant les fardeaux les uns des autres,
mais leur regard, en ce cercle, est fixé
vers le centre : le Christ ;
par contre, ils voient leurs frères de profil,
les apercevant à peine,
plutôt liés fraternellement par une action ;
ils ne s’étudient pas, ne se sauvent pas les uns les autres,
tous contemple le centre : l’Ami de l’homme…
et le cercle sera puissant
et la paix régnera dans la communauté.

Dieu révèle seulement les choses utiles et toute la théologie est pragmatique. Nous ne serions jamais baptisés « au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit »
si cette formule ne renfermait pas
de programme pour l’humanité.

Nous proclamons :
Du Père seul est le Fils, du Père seul est l’Esprit.
Par le fils seul, le Père se manifeste.
Par le fils seul, l’Esprit est donné ou se donne.
Dans l’Esprit seul, le Fils est engendré par le Père.
Dans l’Esprit seul, le Fils manifeste le Père.

Lorsque je pense à Toi,
Ma lumière incomparable et unique Trinité,
A ton abnégation, à ton amour, à ta largesse,
A ta miséricorde, à ta mystérieuse économie,
En dépit de mon indignité, ma nullité et mon péché,
J’accepte l’épiscopat,
Car si je suis néant,Tu es créateur de rien,
Si je suis pécheur, Tu es rédempteur,
Si je suis un mort, Tu es ma vie.
Ton amour
Est mon gage et ma certitude.

Dieu est l’unique nourriture
de notre esprit
et Il ne se communique à nous
que par la prière.
Ni contact, ni livres,
ni pensées, ni sentiments,
ni ce qui appartient à la culture,
à la civilisation, à la religion,
ne nourrit ce qui est divin en nous. Seul le divin nourrit le divin.

La prière
est la nourriture
et la respiration
de l’esprit.

Une des formes de prières
les plus exactes, les plus directes,
les plus simples est de ne jamais penser, mais de toujours parler à Dieu.

Là où sont les anges,
là est Dieu
et là où est Dieu,
là sont les anges.

Ni distraction,
ni tension
dans la prière –
la vigilance !

Qu’est-ce que l’ascèse ?
Est-ce sacrifier ce que vous aimer,
ce qui est bon, ce qui est beau ?
Dieu n’a que faire de vos sacrifices !
L’ascèse, c’est sacrifier vos péchés ;
ne leur laisser pas de repos,
épanouissez votre âme et votre esprit.

Celui qui ne jeûne pas,
ne discerne jamais la volonté humaine
de celle de Satan.

Que ni la violence du jour,
ni l’inquiétude de la nuit
ne troublent ton œuvre.
Suis les paroles sacrées.

Si notre désir
n’est que de faire la volonté de Dieu,
de chercher son Royaume,
de se remettre à Lui
et de Lui dire : Seigneur, donne-moi, mais si Tu ne donnes pas,
sois béni,
alors oui, nous sommes libres.

Plus notre volonté
est obéissante
en face de Dieu,
plus elle est forte
et plus elle est libre.

Le travail est d’origine divine, inscrit en Dieu lui même,
partie de sa vie.
Le travail manuel
aussi bien que spirituel
est donc à l’image
et à la ressemblance divines.

La triade « travail, repos et prière » engendre trois groupes de qualités : l’initiative et la responsabilité,
la sensibilité et la réceptivité,
la vigilance et l’obéissance.
Nous entrons en communion
avec l’homme par le travail,
avec la nature par le repos,
avec Dieu par la prière.

Ave, Mère
des cultivateurs
et des vignerons,
de ton sein très pur
est sortie la vigne
de la vie éternelle.

Ave, Mère
des troubadours,
la parole exquise
bouillonne dans ton cœur
et de tes entrailles
jaillit le chant nouveau
de la Résurrection.

Chaque matin commence
la vie nouvelle.
Notre marche n’est pas une marche
vers la viellesse,
mais vers les temps qui s’écoulent,
un an, cent ans, mille ans, un milliard d’années, c’est une marche
vers la jeunesse éternelle,
les cieux nouveaux, la terre nouvelle.

Nous possédons toujours
le corps subtil et glorieux en nous,
mais recouvert de notre corps opaque.
Il s’agit de parvenir à ce que notre corps,
tel que nous l’avons,
redevienne ou retourne
à son état glorieux.

Caché par les douleurs du Sauveur,
son abandon, sa solitude,
derrière le voile, nous contemplons
le mariage du Christ.
Il dépose le baiser d’amour sur la mort,
et la mort se réveille, éclate
et devient la vie.
Il baise par sa souffrance toutes celles du monde, et les souffrances éclatent
en joie de la résurrection.

La résurrection universelle,
cosmique, totale,
est la promesse du Christ
venu dans le temps
pour le transformer, le dépasser,
pour greffer le temps dans l’immortalité.

On ne se convertit pas à l’orthodoxie,
on revient à elle ; par elle, on retourne dans la maison natale, auprès de ses parents. Ceux qui ont découvert la tradition orthodoxe et communié à sa vie,peuvent en témoigner ;
devenir orthodoxe n’est pas abandonner le patrimoine de nos pères,

Lorsqu’on est orthodoxe, on l’est organiquement, parce qu’on devient « Corps du Christ »,
« chair de sa chair,
os de ses os ».

L’orthodoxie a deux caractéristiques : d’une part le sentiment de la Présence et, d’autre part,
allant à sa rencontre,
l’action de grâces.

N’oublions cependant jamais que chacun a son chemin, sa vocation propre et qu’aucun chemin n’est en soit supérieur aux autres. Celui qui est consciencieux de son âme, celui qui est fidèle dans son élan vers la Divine Trinité, celui qui combat le mal comme un soldat, tous cheminent vers Dieu et toutes les routes vers Dieu
sont merveilleuses.



Cérémonies pour la canonisation de Jean de Saint-Denis

     

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