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QU’EST-CE QUE L’ORTHODOXIE FRANÇAISE ?

En 1927, sous la protection du Patriarcat de Moscou, fut constituée à Paris la première paroisse orthodoxe de langue française. Elle fut placée sous le vocable de la Transfiguration-et-Sainte-Geneviève, et le père Lev Gillet, prêtre romain devenu orthodoxe, en fut le premier recteur. Le futur évêque Jean de Saint-Denis, Eugraph Kovalevsky, alors âgé de vingt-trois ans, fut élu membre permanent du Conseil paroissial et devint l’ami du père Lev Gillet. Ce dernier, plus connu par ses écrits publiés sous le nom de «un moine de l’Église de l’Orient». joua un rôle important dans la renaissance de l’orthodoxie occidentale, en mettant en rapport Monseigneur Winnaert et Eugraph Kovalevsky en 1931.

… «Voici deux ans déjà qu’une Église orthodoxe de langue française existe à Paris. Pour fixer nos idées - à nous, membres de cette Église - et aussi pour couper court à des malentendus possibles et à des rapports tendancieux, il n’est pas inutile de préciser ce que nous sommes et où nous allons.

Tout d’abord nous ne sommes pas une création religieuse nouvelle, nous ne sommes pas une «secte». Nous sommes une branche de l’Église catholique et apostolique orthodoxe d’Orient, laquelle, par une lignée ininterrompue, remonte aux apôtres du Christ. Nous ne sommes pas un groupe qui se soit détaché d’une des confessions chrétiennes existant en France. Membres à titre individuel de l’Église orthodoxe soit par naissance, soit par adhésion réfléchie, nous avons obtenu d’elle la permission de nous réunir pour former un groupe de caractère local. L’Église orthodoxe universelle tient à ce que chacune des «Églises-sœurs» qui la composent vive sa vie propre, avec sa langue et ses traditions. C’est pourquoi la hiérarchie orthodoxe a encouragé et béni la formation de ce petit groupe ecclésiastique spécial : l’orthodoxie française…

I1 est possible, il est même normal que l’orthodoxie française, lorsqu’elle aura atteint un certain stade de développement, devienne autonome. Et, comme l’orthodoxie n’est pas byzantine ou slave mais universelle, il appartient aux orthodoxes occidentaux de créer un type d’orthodoxie propre à l’Occident, et qui, sur certains points, pourra différer notablement du type oriental.

Nous sommes orthodoxes, c’est-à-dire que nous professons la foi chrétienne telle qu’elle est exprimée dans les écrits des apôtres et des saints Pères, dans les symboles de foi et les canons des Conciles oecuméniques, dans toute la tradition ascétique et liturgique de l’ancienne Église indivise. A égale distance de l’individualisme et de l’autoritarisme, l’Église orthodoxe est à la fois une Église de tradition et de liberté. Elle est surtout une Église d’amour. Ce n’est ni sur un pouvoir extérieur, ni sur des efforts isolés, mais seulement sur la grâce divine et la charité fraternelle qu’elle compte pour maintenir unis et pour vivifier les membres du Corps mystique du Christ. Notre effort religieux n’est pas dirigé contre d’autres Églises chrétiennes. Nous ne faisons pas de prosélytisme. Nous respectons et aimons tous nos frères en Christ. Loin de songer à une lutte ou à une concurrence, nous appelons de nos vœux une collaboration partout où elle sera possible. Nous déplorons que l’unité de la chrétienté ait été brisée et nous prions Dieu de hâter son rétablissement.

Français de nationalité ou de langue, nous nous sentons liés à l’ancienne tradition «orthodoxe» de la France, à la France «très chrétienne» des siècles où l’Orient et l’Occident n’étaient pas séparés. Saint Irénée qui fut le trait d’union entre l’Orient et l’Occident, les martyrs de Lyon et de Vienne, saint Denys, saint Martin de Tours, sainte Geneviève : tels sont quelques-uns des grands noms auxquels nous voulons nous rattacher. Mais nous ne nous sentirons étrangers ni à saint Louis ni à Jeanne d’Arc ni à Pascal. Et tout ce que le cœur français et l’intelligence française d’aujourd’hui créent de bon et de grand, nous voulons aussi le sentir nôtre, le consacrer au Christ, le faire orthodoxe. Certes, nous ne pouvons être actuellement en France qu’une petite minorité. Du moins faut-il que cette minorité soit une vraie force spirituelle. Cela dépend de l’effort de chacun…

Père Lev Gillet

Lev Gillet: http://www.pagesorthodoxes.net/saints/lev-gillet/lev-gillet-pelerin.htm

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