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Textes pour la fête de certains saints

9 Novembre : Vie de Saint Nectaire d'Egine

1ère lecture à la liturgie eucharistique (ou lecture des Vêpres)

ous faisons aujourd’hui mémoire de saint Nectaire d’Egine.

Saint Nectaire est né en Thrace dans une famille modeste, le 1er octobre 1846. On lui donna au baptême le nom d’Anastase. À l’âge de 14 ans, il vient travailler et poursuivre son éducation à Constantinople.

En 1866 il quitte cette capitale, pour aller travailler comme instituteur sur l’île de Chios. C’est là qu’il devient moine au monastère de Néa Moni à l’âge de trente ans.

Trois ans plus tard, il est ordonné diacre, et reçoit le nom de Nectaire. En 1885, il est diplômé de l’université d’Athènes ; il se rend alors au Caire en Égypte, où il est ordonné prêtre, puis consacré évêque métropolite de la Pentapole, en 1889.

Il servit cette église en tant qu’évêque pendant un an, mais fut injustement relevé de ses fonctions.

Jalousé et odieusement calomnié à cause de sa popularité auprès du peuple, le patriarche d’Alexandrie refusa de l’écouter et l’expulsa hors de l’Égypte sans procès ni explication et sans lui donner la possibilité de se défendre.

Après cette expulsion, il retourna en Grèce et n’ayant plus aucune fonction il se retrouva sans ressource et subsista plusieurs années en tant que simple prédicateur. Il fut ensuite, pendant quinze ans, directeur de l’Ecole Ecclésiastique pour l’Education des Prêtres, à Athènes, où son service fut particulièrement fécond. Il écrivit de nombreux ouvrages. En 1904, à la demande de plusieurs de ses disciples qui voulaient devenir moniales, il établit pour elles un monastère sur l’île d’Égine.

En 1908, il démissionna de sa fonction de directeur de l’Ecole et se retira au monastère de la Sainte Trinité d’Égine, où il vécut comme moine et père spirituel le reste de sa vie. Il écrivait, publiait, prêchait et entendait les confessions de ceux qui venaient de près comme de loin pour bénéficier de ses conseils spirituels.

Saint Nectaire mourut le soir du 9 novembre 1920, à l’âge de soixante-quatorze ans, après avoir été hospitalisé pour un cancer.

Son corps fut enterré au monastère de la Sainte Trinité où une multitude de fidèles viennent de Grèce, d’Egypte et du monde entier pour prier sur son tombeau.

17 Novembre : Vie de Saint Grégoire de Tours

1ère lecture à la liturgie eucharistique (ou lecture des Vêpres)


aint Grégoire, vingt-deuxième évêque de Tours, est né à Clermont d’Auvergne (aujourd’hui Clermont-Ferrand) en l’an 538 ; fils du sénateur Florentius, il appartient à l’aristocratie gallo-romaine car malgré la chute de l’empire d’occident les descendants des sénateurs impériaux formaient encore une classe sociale particulière : ils étaient de riches propriétaires terriens et conservaient le titre de sénateur avec fierté.

L’instruction de Grégoire fut poussée autant qu’elle pouvait l’être au milieu de ce siècle de bouleversements et de guerres interminables. Ayant perdu très tôt ses parents il fut élevé par ses oncles les évêques saint Nizier de Lyon et saint Gallus de Clermont. Il fut ordonné diacre vers la fin de l’année 563. Etant de santé fragile il entreprit un pèlerinage au tombeau de saint Martin dans le but d’obtenir sa guérison. Il se fixa dans la ville de Tours en qualité de diacre sur l’invitation de l’évêque saint Euphrone qui était aussi son cousin. Elu évêque de Tours en 573, il y demeura jusqu’à sa mort le 17 novembre 594.

Dans son diocèse de Tours, son œuvre principale fut la reconstruction de la cathédrale et l’édification d’un nouveau baptistère ; il créa aussi de nombreuses paroisses en Touraine, ainsi qu’un monastère danas la ville de Tours même en l’honneur de Saint Julien de Brioude, martyr qu’il aait en grande vénération.

Son œuvre littéraire principale – l’Histoire des Francs – est d’une importance capitale pour la connaissance des temps mérovingiens. Sa noble origine, la notoriété de ses parents, ses qualités personnelles jointes au prestige du siège épiscopal de Tours illustré par saint Martin, l’ont mis en rapport avec tous les grands personnages de son temps ; il fut acteur autant que témoin des faits qu’il rapporte.

On découvre aussi en le lisant, au-delà d’une certaine naïveté un homme courageux, subtil, généreux et bienveillant, et un théologien avisé.

En notre siècle, grâce à lui, nous avons pu avec une plus grande probabilité, reconstituer la liturgie eucharistique selon le rite des Gaules telle qu’elle est décrite dans les Lettres de saint Germain de Paris. S’il est vrai qu’il faut deux témoins pour établir la vérité d’un témoignage, saint Grégoire de Tours peut être à juste titre considéré comme ce second témoin après son contemporain et ami l’évêque des Parisiens.

14 janvier : Lettre du bienheureux Hilaire, évêque de Poitiers, aux évêques d’Orient


uelle pitié nous inspire toute cette peine qu’on se donne en notre temps, et combien il nous faut gémir en considérant les folles opinions de ce siècle quand on rencontre des hommes qui pensent que les choses humaines peuvent protéger Dieu, et qui travaillent à défendre l’Eglise du Christ par les moyens de l’ambition séculière ! Je vous le demande à vous, évêques, de quel appui les Apôtres se sont-ils servis dans la publication de l’Evangile ? Quelles sont les puissances qui les ont aidés à prêcher le Christ, à faire passer presque toutes les nations du culte des idoles a celui de Dieu ?

Obtinrent-ils quelques dignités à la cour, eux qui chantaient des hymnes à Dieu dans les prisons, sous les chaînes et après avoir été flagellés ? Etait-ce par les édits du prince que Paul rassembla l’Eglise du Christ ? Sans doute agissait-il sous le patronage d’un Néron, d’un Vespasien, ou d’un Décius, de ces princes dont la haine a fait fleurir la prédication divine !

Ces apôtres, qui vivaient du travail de leurs mains, qui tenaient leurs assemblées dans des lieux secrets, qui parcouraient les villages, les villes, les nations, par terre et par mer, en dépit des Sénatus-consultes et des Edits royaux, ils n’avaient sans doute pas les clefs du Royaume des cieux ! Ou bien ce n’est pas la vertu de Dieu qui triomphait des passions humaines, dans ces temps où la prédication du Christ s’étendait en proportion des défenses dont elle était l’objet.

Le temps de parler est venu, car le temps du silence est passé. Il nous faut attendre le Christ, car le règne de l’antéchrist a commencé. Que les pasteurs poussent des cris, car les mercenaires ont pris la fuite !

Donnons nos vies pour nos brebis, car les voleurs sont entrés, et le lion furieux rôde autour de nous. Allons au-devant du martyre, car l’ange du satan s’est transformé en ange de lumière !

L’antéchrist a pour nous, non des coups, mais des caresses, il ne proscrit pas ses victimes pour leur donner la vie véritable, mais les comble de richesses pour leur donner la mort. Il ne leur octroie pas la liberté des cachots, mais leur donne une servitude d’honneurs dans ses palais ; il ne déchire pas les flancs, mais envahit les coeurs ; il ne tranche pas la tête avec le glaive, mais tue l’âme avec son or. Il ne publie pas d’édits pour condamner au feu, mais allume pour chacun le feu de l’enfer. Il ne dispute pas dans la crainte d’être vaincu, mais il flatte pour dominer ; il confesse une fausse unité, afin qu’il n’y ait pas de paix ; il sévit contre certaines erreurs, pour mieux détruire la vérité du Christ ; il honore les évêques afin qu’ils cessent d’être évêques, il bâtit des églises tout en ruinant la foi.

Mercredi de la 2eme semaine de Carême : Livre Esther 4, 17a à 17h (prière de Mardochée)

Triomphe de Mardochée
(Bible d'Utrecht)

Lecture du Livre d’Esther

n ces jours-là Mardochée pria le Seigneur, rappelant toutes les œuvres du Seigneur, en disant : « Seigneur, Seigneur, Roi tout-puissant, l’univers est en ton pouvoir, et il n’y a personne qui puisse contester avec Toi, si Tu veux sauver Israël. Car c’est toi qui as fait le ciel et la terre et toutes les merveilles qui sont sous le ciel. Tu es le Seigneur de toutes choses et il n’y a personne qui puisse Te résister. Toi, Tu connais tout. Toi Tu sais que ce n’est ni par insolence, ni par orgueil que j’ai refusé de me prosterner devant l’orgueilleux Aman ; car volontiers je lui baiserai la plante des pieds pour le salut d’Israël. Mais j’ai fait cela pour ne pas mettre la gloire d’un homme au-dessus de la gloire de Dieu, et je ne me prosternerai devant personne si ce n’est devant Toi, mon Seigneur, et cela je ne le ferai pas par orgueil.

Et maintenant, Seigneur Dieu, Roi, Dieu d’Abraham, épargne ton peuple ; car on jette les yeux sur nous pour nous détruire et on projette de faire périr ton héritage. Ne méprise pas la part que Tu as rachetée du pays d’Egypte. Exauce ma prière, montre-Toi favorable à ton lot, tourne notre deuil en joie, afin que, conservant la vie, nous chantions ton Nom, Seigneur, et ne laisse pas taire les bouches de ceux qui proclament ta louange demanderque vous veniez à leur secours, pour les défendre et pour qu'elles ne protestent pas qu'elles ont été abandonnées par moi, elles à qui Dieu a réservé la protection de votre grâce.

Je vous remets devant les yeux toutes ces choses au nom de Celui qui du haut de la croix a confié la glorieuse Vierge, sa mère, au bienheureux apôtre Jean, ainsi, comme le mandat du Seigneur a été accompli par ce dernier, il en soit de même pour celui que moi, indigne et humble, je vous confie, à vous mes seigneurs, Pères de l'Eglise et hommes apostoliques ; en conservant dignement ce dépôt vous participerez au salaire de Celui dont vous remplissez le mandat et vous ferez revivre dignement l'exemple du saint apôtre.


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