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LETTRE
A TOUS CEUX POUR QUI
Cette lettre s'adresse à tous ceux pour qui l'Orthodoxie occidentale est chère. La première chose que nous devons nous demander, étant chrétiens et membres du Corps-Église: quelle est la volonté de Dieu, sa pensée, car il ne faut point marcher comme des aveugles poussés par une force, mais comme des enfants de lumière, selon l'expression de l'Apôtre Jean. Les grandes difficultés qui entourent
la renaissance, pour mieux dire, le dégagement de l'Orthodoxie
autour de nous, qui nous poursuivent dès le commencement…
peuvent être de trois origines Est-ce un mouvement, est-ce une réforme, est-ce une secte, est-ce un groupe, est-ce une tendance, une recherche ? A toutes ces propositions je réponds : non. Non, parce que toutes ces définitions m'apportent un certain trouble malsain, ne m'éclairent pas, mélangeant au contraire les réalités aux désirs, elles ne s'incarnent pas, ne me fortifient pas et je me dis : non, l'Orthodoxie occidentale n'est ni mouvement, ni réforme, ni secte, ni groupe, ni tendance, ni recherche. Alors, quel est son nom ? L'Orthodoxie occidentale est une partie de l'Église totale, universelle, « une, sainte, catholique et apostolique », selon le Symbole de Nicée. Partie de l'Église, cette simple expression est significative. I - l'Église est l’œuvre du Christ Seigneur ; en tant que telle, elle est la base, le point de départ vérifié et infaillible de toute notre activité. Faire partie de l'Église, c'est avoir la certitude que nous sommes bien plantés. Jean Chrysostome, à l'instant le plus critique de sa vie, proclamait : je ne crains rien, certes les vagues sont grandes, la tempête enragée, le vent de force géante, mais je ne crains rien car je me tiens sur un roc, et cette pierre est le Christ. Cette pierre angulaire que les bâtisseurs de ce monde ont méprisée, est objective à nos efforts, elle est, et nous sommes comme des pierres vivantes sur Elle, et même les portes de l'enfer ne prévaudront pas sur Elle, sans parler de nos fautes, de notre faiblesse ou des faiblesses des autres. II - L'Église est aussi notre œuvre, notre union, nos efforts, car nous sommes des « collaborateurs du Seigneur » (saint Paul). C'est ici que nous devons placer l'étude de nos missions personnelles, nous sommes des collaborateurs, plus particulièrement dans la construction de la « partie de l'Église » . III - Mais il faut bien se garder de penser
que l'Église est le but final du monde et de chacun de nous.
Elle est l'Épouse du Christ. Le but est l'union mystique et totale
de l'Épouse avec le Christ, du monde avec Dieu, de chacun de
nous avec le Créateur, Source d'amitié infinie pour nous.
L'Église est une mère qui engendre virginalement les enfants
au Père céleste. Si la base et le but sont les mêmes
pour le tout ainsi que pour les parties (ne l'oublions pas!), notre
collaboration diffère suivant les circonstances. Le mot : occidental,
n'a rien à faire ni avec la base, ni avec le but, mais uniquement
avec la « collaboration ». Notre occidentalisme et notre
collaboration doivent toujours être sertis entre les deux autres
remarques sur l'Église et ne pas être étouffés
par un certain emballement des responsabilités, l'Alpha (la base)
et l'Oméga (le but) étant la grâce. Nous pourrions
définir notre attitude de la manière suivante : à
la base infaillible de Dieu incarné aller vers la déification
en collaborant avec le Seigneur - telle est l’œuvre d'un
fils de l'Église. … Quelle doit être notre collaboration
? Nous mettre à l'écoute de la volonté du Chef
de l'Église, notre Seigneur, entrer en nous ... » Eugraph Kovalesky: http://www.pagesorthodoxes.net/coeur/biograph.htm#jean |
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